Comme annoncé dans une note précédente, ce 2 décembre, différentes associations catholiques liégeoises ont organisé une soirée dédiée aux réfugiés syriens. Un premier témoin vient de Raqqa et vit dans notre province depuis deux ans, le second témoin, venant de Damas, séjourne à Liège depuis 7 mois.
Leur témoignage s'est effectué dans un français correct, ce qui montre leur intégration chez nous même si l'un d'eux, célibataire, espère retourner en Syrie quand ce sera l'heure de la reconstruction. Plus qu'une liste exhaustive des conditions de vie là-bas, quelques expressions courantes sont suffisamment illustratives: "En Syrie, on ouvre la bouche seulement quand on va chez le dentiste ou la mission du parlement consiste à applaudir le président". Cela montre à quel point toute opposition est muselée voire éliminée et ce quelque soit la religion. Depuis 1970, plusieurs massacres y ont été commis par un régime dictatorial. Dans la guerre actuelle qui sévit depuis cinq ans, les conditions de vie sont devenues épouvantables et le régime y a une position délétère vis-à-vis de son peuple. Ces deux témoins nous ont aussi brièvement décrit leur parcours pour arriver ici, voyage chanceux pour eux.
Après ces témoignages, un moment de recueillement a lieu dans la cours de l'Evêché. Des échanges se poursuivent autour d'un petit repas syrien et des moments de détente au son de la musique et de chants syriens terminent cette soirée.