Après la région de Fléron Beyne-Heusay, et les environs de Seraing, c'est à la région hutoise que s’est tenue la troisième formation VIP organisée sous l'égide de Vivre Ensemble. À cette occasion, une dizaine de bénévoles venant de différentes entités de la Société Saint-Vincent de Paul en province de Liège se sont donné rendez-vous. Ils ont participé, les jeudis 24 et 31 mai 2018, à une formation organisée par Action Vivre Ensemble. Une formation réunissant les volontaires autour d’un objectif général : « me renforcer dans mon engagement comme volontaire pour travailler avec les personnes en situation de pauvreté ». Et par là, permettre un meilleur accompagnement des bénéficiaires.
Action Vivre Ensemble – « Contre la pauvreté, je choisis la solidarité »
Action Vivre Ensemble est une association catholique dont la mission principale consiste à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Chaque année, elle soutient près de 90 projets menés par des associations de terrain en Wallonie et à Bruxelles.
Les projets supportés visent à favoriser le lien social, la participation des personnes et la citoyenneté. Les projets varient : écoles de devoirs, droit au logement, alphabétisation, formation, insertion sociale ou encore maison de quartier.
Action Vivre Ensemble organise chaque année une récolte de fonds dans les paroisses au mois de décembre et formule des appels aux dons durant toute l’année.
En multipliant les démarches, l’association encourage également les citoyens à s’engager aux côtés des plus démunis dans le but de construire une société solidaire, réduire les inégalités et lutter contre la pauvreté. Action Vivre Ensemble donne un coup de pouce indispensable aux associations œuvrant pour plus de justice sociale.
La formation – Soyons VIP
De nombreux volontaires doivent faire face à la pauvreté et l’exclusion sociale dans le travail qu’ils effectuent au sein des différentes entités Saint-Vincent de Paul. Se posent alors des questions sur la manière d’aborder et de réagir correctement lorsqu’il y a un malentendu. Durant la formation, les volontaires ont eu l’occasion d’approfondir les questions suivantes :
- Quelles sont les idées reçues sur la pauvreté ? Quelles conséquences ont-elles sur les attitudes du volontaire et sa relation avec un public précarisé ?
- Qu’est-ce que la pauvreté aujourd’hui, ses réalités et les mécanismes d’appauvrissement ?
- Quelles sont les réalités de vie des personnes précarisées, leur parcours, mais aussi leur ressenti face aux volontaires ?
- D’où viennent les éventuelles frustrations, incompréhensions ou malaises des volontaires dans leur travail auprès de ce public ? Comment faciliter et améliorer les relations des volontaires avec ce public ?
Une approche interactive et ludique pour partager et entendre les expériences autres.
Jour 1 - le 24 mai 2018
La première journée de formation a débuté par l’habituelle présentation de tous les participants. Chacun à son tour, les volontaires se sont exprimés et ont donné une définition de ce que signifie la solidarité pour eux. Une question d’apparence anodine qui s’est avérée être plus compliquée qu’attendu. Ils ont pu échanger ensuite sur cette notion. Au fil de la journée, les participants ont pris connaissance des chiffres relatifs à la pauvreté en répondant à des quiz. Ils ont également eu l’occasion d’écouter les témoignages de personnes en situation de précarité. Une manière ludique d’effacer les clichés communs concernant la pauvreté.
Jour 2 – le 31 mai 2018
La deuxième journée de formation était axée sur des situations concrètes vécues par les participants. L’objectif étant de partager avec les autres des moments difficiles rencontrés, des malentendus vécus et de parvenir, ensemble à trouver la meilleure manière de réagir. Il s’agit d’adopter des « bonnes pratiques ». La journée s’est clôturée sur la mise en place d’un plan d’action pour la suite.
En tant que volontaire ou que travailleur social, il est essentiel de tenter de dépasser les idées reçues. Il est impératif de prendre en compte le parcours que ces personnes ont dû accomplir pour se rendre dans une association ou un service d’aide. Il est essentiel pour les bénévoles et les travailleurs de se détacher des réalités qui sont les leurs pour être ouvert aux différences rencontrées pendant leurs engagements auprès des personnes en situation de pauvreté.
Se poser des questions, ne pas juger les personnes sur leur apparence, leur prêter une oreille attentive et s’ouvrir à l’autre représentent quelques attitudes qui permettent d’améliorer la rencontre et par là, de donner confiance à la personne qui a besoin d’aide.